Edito #1
Ventoline est un fanzine né à la fois d’un enthousiasme quotidien pour ce qui se rapporte à la musique, et d’une véritable lassitude face à la quasi-absence de paroles féminines autour de ce vaste sujet. Commenter, critiquer, prescrire, partager ses histoires, ses goûts, ses dégoûts, en somme, sa culture musicale… Pourquoi si peu de femmes s’autorisent à le faire? Même lorsqu’elles programment, organisent, sonorisent des concerts, lorsqu’elles mixent tous les week-ends, pogotent au premier rang, lorsqu’elles sortent des disques, dessinent des affiches et récurent les tréfonds de Soulseek. Même lorsqu’elles produisent et consomment de la musique. Le but de ce fanzine ne sera ni d’émettre des classements, ni de théoriser savamment afin d’être prises au sérieux. La musique nous a construites personnellement et socialement, il s’agira donc de partager nos expériences liées à elle —heureuses comme foireuses—, nos observations, nos fantasmes, nos figures tutélaires. Ce que ça fait, entre autres, de tourner pendant un mois dans un van, de passer pour la potiche de service ou de se prendre une claque au détour d’une compile.
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Ventoline est un projet éditorial entièrement auto-produit et auto-distribué qui ne perçoit aucune aide financière publique ou privée, et tourne depuis trois ans grâce à la seule vente de ses numéros et quelques hectolitres d'huile de coude. Chacune y participe bénévolement, à la hauteur de ses envies, ses moyens, son temps. La fréquence de sortie de chaque numéro est donc erratique mais cette absence d'impératifs se révèle aussi être un soulagement : Ventoline sort quand on peut, quand on veut.
Les bénéfices tirés des ventes servent à couvrir les frais de diffusion (site internet, envois, transports, salons d'édition...), de production d'objets dérivés (autocollants, t-shirts) et l'impression future de publications satellites.
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